« Norlande » de Jerôme Leroy

⭐⭐⭐⭐

Note : 4 sur 5.

Résumé de ce roman

Clara, 17 ans, fait partie des rescapés d’un massacre qui a ensanglanté la paisible Norlande. Comme Clara n’arrive plus à parler, elle écrit à une amie française. Elle cherche à comprendre l’attentat qui a décimé ses camarades pacifistes, cet été-là, sur l’île de Clamarnic. Elle raconte, aussi, une manipulation amoureuse et une innocence perdue. 

Mon avis sur ce roman

Ce roman d’à peine 144 pages a réussi à chambouler mon âme sensible. Nous découvrons Clara, une adolescente qui a subi un lourd traumatisme suite à un attentat. Elle se trouve dans un hôpital pour retrouver une vie normale, car lors de cet évènement plus rien n’est pareil pour elle. Mais qui pourrait vivre normalement après ce qu’elle a vécu ?

Elle cherche à se reconstruire physiquement, émotionnellement et psychologiquement. Dans cet attentat, elle a perdu des amis qui lui sont chers, mais elle a également été blessée tout comme sa maman…. Cette culpabilité qui la ronge empêche Clara de s’en remettre. Suivi par un psychologue, elle tente de retrouver goût à la vie.

Au fil des pages, nous suivons la prose de Clara. En effet, pour aller mieux, elle écrit à son amie et c’est ce « journal » que nous lisons avec elle pour découvrir chaque évolution de son mieux-être. Mais va-t-elle aller mieux ? C’est ce que nous découvrons au fil des pages et parfois, le doute s’installe.

Norlande est un pays imaginaire crée par l’auteur. Cela lui a permis dès lors de transformer un évènement réel (Drame sur l’île d’Utoya en Norvège en 2011) en une fiction où il y trouvait plus d’ampleur littéraire. Ce roman est une fiction, mais reste malgré tout un roman poignant qui prend ses racines dans un évènement réel. Même si Clara n’a pas vraiment existé, elle reste certainement le reflet de ce que d’autres jeunes ont vécu pendant ce drame.

Clara est un emblême !

On se laisse facilement emporter dans les émotions de Clara, on s’immerge de son histoire, on s’empreint de ses difficultés. Et pourtant, que dire en 144 pages ! Malgré cela, l’auteur a été à l’essentiel, il a parcouru des émotions à fleur de peau…

Ce roman n’est pas un polar. C’est un drame, une histoire qui prend aux tripes et qui ne laissera personne indifférent. Pas d’intrigues, pas d’enquêtes… mais une immersion profonde dans la douleur humaine dans ce monde qui pète les plombs.

Vanessa